LES SORTIES

2023

" Sortie à Narbonne "

Les Amis de Montagnac avaient programmé, pour leur sortie annuelle, la visite de Narbonne avec un double programme, la visite de la ville médiévale et la découverte du nouveau musée Narbo-via.

Après un début pluvieux la journée s'est déroulée très agréablement, le matin par la visite de l'ensemble de la cathédrale et de tout ce qui l'environne.

La cathédrale Saint Just et Saint Pasteur, qui semble resserrée dans un espace étroit, impressionne par son élévation et le haut donjon Gilles Aycelin, ses trois périodes de construction rappelant le passé prestigieux de la ville dont le cardinal archevêque présidait les Etats du Languedoc.

Suivait une promenade par le déambulatoire, le cloître 

et le jardin de l'archevêché pour se poursuivre le long du canal de la Roubine et se terminer par la découverte du marché couvert, classé, paraît-il en 2022, comme le plus beau marché de  France.

Ensuite un  très agréable repas nous attendait, marquant un long moment de repos avant la visite du musée de Narbo-via.

Là, on retrouvait la période romaine de la ville, capitale de la Narbonnaise, première province romaine de la Gaule et on découvrait un riche musée très judicieusement organisé avec comme guide général le vaste mur où sont exposées les découvertes faites tout au long des fouilles. Au cours de la visite les nombreux témoignages des péripéties de l'histoire de Narbonne ont rendu vivant un passé si proche de notre histoire et si souvent  méconnu.

L'ensemble de la visite du matin et de l'après-midi s'est déroulé sous la direction de guides à la fois érudits et soutenant l'intérêt des visiteurs par la présentation agréable de leurs propos, on ne peut que les remercier d'avoir su rendre agréable cette journée.

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2022

" Sortie à Agde "

Les Amis de Montagnac devant le Bunker 638

Le samedi 14 mai, les Amis de Montagnac avaient dirigé leur sortie annuelle à Agde. Après un voyage très joyeux, nous étions sur place avec un peu de retard à notre rendez-vous, le chauffeur du car ayant décidé d’emprunter le chemin des écoliers. 

Au programme de la journée :

Le matin, visite du centre ancien avec un guide très expérimenté et très professionnel, qui a partagé agréablement ses connaissances sur cette ville portuaire existant depuis l’Antiquité. Des populations sont attestées dès l’Age de bronze (Xe  siècle avant J-C). Cité construite sur trois cônes stromboliens dont les restes sont le mont St Loup, le petit Pioch et le mont St Martin, le basalte est visible sur toutes les constructions de la ville ce qui la fait nommer la ville aux pierres noires.

Le rempart (Agde)

Celle-ci est drainée par le Canal du Midi, l’Hérault et divers petits cours d’eau, comme en atteste son blason : Trois vagues bleues sur champs d’or représentant, la mer, la rivière Hérault et le canal du Midi. L’or figurerait le sable. 

Un détour par la grande glacière communale construite entièrement en pierre de lave en 1680, elle se situe au point le plus haut de la ville, la collecte se faisait bien évidement en hiver, dans les douves sans aller bien loin la chercher. Il faut souligner que les températures à l’époque étaient plus froides que maintenant. Les hommes étaient chargés de transporter la glace jusqu’à la glacière. Quand celle-ci était pleine, on scellait l’ouverture supérieure pour ne la rouvrir que pendant les mois les plus chauds de l’année.  

Pour terminer, un passage à l’église St Sever dite aussi « église des pécheurs » plusieurs fois rebâtie, elle abrite depuis 1810 le Saint Christ, merveilleuse sculpture renaissance en bois peint, de taille humaine, Crucifix indiscutablement sculpté par un artiste confirmé, peut-être Michel Ange mais pas prouvé à ce jour. Cette statue, d’un poids de 80 kg, fait l’objet d’une procession dans la ville le Vendredi saint. Elle est portée par les jouteurs et les pêcheurs.

Le Saint Christ (Eglise Saint Sever)

A midi un repas très convivial nous a été servi au restaurant « Le Mare Nostrum » au bord de l’Hérault sur sa terrasse surplombant la rivière.

L’après-midi, visite du Bunker 638 à la Tamarissière, imposant bâtiment allemand construit dès novembre 1942 par des travailleurs français enrôlés. Il  comporte un Hôpital de campagne de 100 m2 composé de plusieurs pièces dédiées aux soins des soldats blessés pendant la guerre de 39 /45. La construction fait partie des quelques 900 bunkers répertoriés sur la côte méditerranéenne créant le « Sud Wall » (le mur de la Méditerranée) pour un éventuel débarquement en Provence. On y découvre une exposition évoquant les grands thèmes de la seconde guerre mondiale, également la reconstitution d’une salle d’opération telle qu’à l’origine, des chambres pour le repos des blessés « lourds et légers », une salle de garde avec tous ses équipements d’époque. Des mannequins en tenues militaires, aident le visiteur à entrer dans cette période de l’Histoire. Bravo à l’association  Agde Histoire 39-45  très investie qui gère cette structure.

Le Bunker 638

Tout cela plein de bonne humeur, retour à Montagnac vers 18 heures où nous nous sommes quittés, fatigués mais contents de cette belle journée ensoleillée et riche en rebondissements. Rendez-vous pris pour l’année prochaine !!

Merci aux organisateurs pour leur investissement et leur patience ….

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2020             PAS DE SORTIE CAUSE COVID

2021             PAS DE SORTIE CAUSE CIVID

2019 

 "Sortie à Nézignan-l'Evêque et Saint-Thibéry"

On va souvent chercher loin ce que l’on a à portée de la main, c’est ce qu’a prouvé la dernière sortie des Amis de Montagnac qui les a conduits à Nézignan-l’Evêque et Saint-Thibéry, deux villages dont l'histoire remonte à une époque lointaine, ces deux cités se trouvant sur la voie romaine.

La première agréable surprise est venue de 

la  découverte ou de la redécouverte de Nézignan-l’Evêque, résidence d’été des évêques d’Agde, seigneurs de ce petit évêché dont  Montagnac faisait aussi partie.

L’extérieur déjà frappe par la double empreinte du roman et du gothique rassemblés ici.

L’intérieur surprend encore par la richesse de son mobilier d’abord dans la nef où l’on admire l’autel richement orné et son cœur éclairé par sa large coupole.
Remarquable aussi ce large tableau d'un peintre régional heureusement restauré et les nombreux ornements qui  décorent la nef.

Sans sortir de l'église on visite la chapelle des pénitents, véritable musée où, là encore, s’accumulent de magnifiques objets religieux.

Le reste du village n’offre pas moins d’intérêt avec les restes de ses remparts mais surtout ses nombreuses maisons typiques de toutes les époques,  le plus souvent judicieusement restaurées.

Après un excellent repas, la journée s’est poursuivie par la visite de l’abbaye de Saint-Thibéry qui occupe très largement le centre de la ville. le "Cessero" latin

Malgré les méfaits du temps et la négligence des hommes, l’abbaye conserve encore de nombreux restes monumentaux qui rappellent son rayonnement passé et la restauration difficile de certaines de ses  parties.

Son haut clocher, sa fière structure gothique, parfois de gothique flamboyant, la tour carrée dite du verrou, son immense dortoir, son  cloître spacieux, son grand jardin et la clôture de l’ensemble, pouvaient permettre une vie à la fois active et de recueillement.

On sent que l’abbaye a marqué fortement de son empreinte la ville elle-même,  dans sa légende des « baisa-barolhs » rappelant  que les vertus du saint patron pouvaient guérir les gens de la folie.

On ne peut rappeler ici le grand nombre de détails qu’a donnés notre érudit et passionnant guide Denis Nepipvoda, le spécialiste de l’architecture de notre petite région,  à un public enchanté.

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2018

"La mémoire des pierres  Aux Amis de Montagnac"

Les Amis de Montagnac sur le parvis de l'église,
André NOS est  exceptionnellement notre conférencier

Les objets les plus familiers sont souvent ceux  que l’on connaît le moins, c’est pourquoi, les Amis de Montagnac ont décidé que le 19 mai  serait consacré à la visite de l’église Saint André et du temple protestant.  On a l’impression de les connaître parce qu’on les a visités à la sauvette ou lors d’une visite rapide  de  l’ensemble de Montagnac  et pourtant …

Visite de l'Eglise

L’église Saint André, autrefois Sainte Marie du Bosquet, est l’aboutissement d’une longue histoire qui commence peut-être en 990 et se termine pour la construction actuelle, en 1437, la même année que les plafonds de l’Hôtel de Brignac, au moment de la visite royale de Charles VII, l’ex Petit roi de Bourges, à Pézenas et Montagnac.
La construction a duré cent cinquante ans  et  a nécessité  le travail de plusieurs architectes (maîtres d’œuvre) et de nombreux corps de métier, mais elle apparaît aujourd’hui telle qu’elle était à cette époque, à part quelques modifications de détails  en 1800 et 1860. Elle a longtemps représenté la ville grâce à son haut clocher et  à sa conception d’ouvrage de défense complétant heureusement les remparts, ainsi qu’à ses cloches et à son horloge mécanique de 1436 qui rythmaient la vie de toute la population. Si elle matérialise la foi catholique elle est aussi  la preuve orgueilleuse d’une ville de foires très prospère au XV° siècle.

Dans son ombre le temple, hors de la ville, après de nombreuses péripéties qui

Les Amis de Montagnac devant le Temple

commencent en 1555, affirme l’existence d’une forte minorité protestante qui, malgré les caprices de l’histoire, Guerres de religion, Révocation de l’Edit de Nantes et Terreur Blanche en 1815, se maintiendra plus de quatre siècles. Inauguré en février 1819, il est le dernier temple construit à Montagnac après ceux de la rue Montbel, de la rue du Prêche, de la rue de la Fontaine et de la mairie actuelle, successivement condamnés à la démolition ou à l’évacuation. Dépouillé dans sa construction comme dans ses ornements  mais aussi de vastes dimensions, il symbolise la rigueur protestante et l’importance de la ville dans l’organisation Réformée de l’Hérault comme chef-lieu d’un consistoire.

Restait à préciser quel rôle ces deux édifices avaient joué dans l’histoire de Montagnac : affirmation d’une compétition entre deux communautés rivales ? Ennemies ? Ou simplement adversaires ? Quand on connait les détails de notre passé, on s’aperçoit que la plupart des désordres qu’a connus Montagnac provenaient d’étrangers à la commune, l’ensemble de la population se retrouvant le plus souvent unie pour défendre la paix et la prospérité de la ville.

L'Abbaye de Valmagne, la fontaine du cloître

Pour compléter la journée, il était prévu de visiter, l’après-midi, l’Abbaye de Valmagne, notre prestigieuse voisine, ancienne abbaye cistércienne, de style gothique, classée monument historique en 1917, son cloître, la fontaine lavabo et la salle capitulaire.  Édifice souvent négligée en dépit de tout l’intérêt qu’elle offre.

Encore une très belle journée appréciée de tous.

                                          

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2017

" La sortie à Saint Jean d’Alcas 

  et à l’abbaye de Sylvanès."

Saint Jean D'Alcas

Notre dernière sortie s’est déroulée par un temps parfait, ni trop chaud ni trop froid qui incite toujours à la bonne humeur, en deux visites passionnantes à divers titres.

Il y a d’abord eu le voyage, véritable leçon naturelle de géographie sur notre arrière- pays montagneux du sud-Aveyron. Après la plaine de l’Hérault, nous avons traversé, les terres rouges du lodévois (les ruffes), le plateau du Larzac, verdoyant cette année, puis ses rebords boisés, ensuite nous avons suivi les petites vallées qui entaillent ce plateau, dont celle de la Sorgue (la source en langue d’oc) ; au retour par l’itinéraire direct qui traverse l’ancienne région des mines de charbon (Graissessac-Andabre) nous sommes passés par la vallée de l’Orb, célèbre pour ses routes bordées de cerisiers, pour enfin arriver sans encombre à Montagnac. La route souvent sinueuse et difficile a permis à notre excellent chauffeur, Thierry, de montrer toute sa dextérité et la souplesse de sa conduite. Ajoutons à cela un excellent repas pris dans la grande salle pittoresque de l’abbaye de Sylvanès et vous comprendrez que les conditions de confort étaient réalisées, favorisant une appréciation sereine des belles choses que nous avons vues.

D’abord à Saint Jean d’Alcas, modeste abbaye et village fortifié, qui a connu une histoire tumultueuse. Ancienne possession des templiers, par la suite, le village a servi de tour de guet durant la Guerre de Cent ans : il se trouvait à la limite des possessions du roi de France et de celles, plus envahissantes, des armées anglaises triomphantes.

Mais aujourd’hui on peut oublier l’histoire et se laisser aller au charme de ces rues rudement pavées, de ces murs austères qui ont résisté au temps, montrant encore de solides constructions à la conception rustique mais efficace. Nous avons fait cette découverte sous la conduite de Charlotte, notre jeune guide passionnée non seulement par le site mais aussi par la vie paisible qu’ elle mène dans ce coin longtemps oublié de tous et qui reprend vie, grâce aux efforts constants de gens déterminés comme elle.

Ensuite, en suivant les petites vallées qui sinuent au gré des ruisseaux, nous sommes descendus sur Sylvanès où un agréable repas nous attendait et une halte récupératrice dans l’ancien grand dortoir de l’abbaye qui a gardé les voûtes croisées de ses origines.

Sans difficulté nous avons ensuite suivi notre nouveau guide un féru d’histoire qui possède aussi l’art du récit ce qui rend plus assimilable les détails parfois arides. Un temps à l’abandon, puis transformé en bergerie, l’édifice a été sauvé de la ruine par un groupe de bénévoles, heureusement soutenu par les autorités officielles, qui a su lui redonner vie. La pièce maîtresse de l’édifice en est évidemment la chapelle dont l’évolution dans le temps est marquée par la succession des styles, roman, mi roman-mi gothique, pour terminer par du gothique méridional.

On a beaucoup parlé lors de ces deux visites, d’abbayes cisterciennes ce qui, tout naturellement a permis d’évoquer la très belle abbaye de Valmagne mais aussi, à propos du gothique méridional, de l’église Saint André de Montagnac, exemple type de ce style.

La journée s’est terminée par la découverte de « l’église de tous les cultes », située à cinq kilomètres de Sylvanès. Il s’agit là d’une autre histoire. Cette église de bois, de style orthodoxe, a été conçue en Russie, par de jeunes architectes russes, transportée en pièces détachées, par train et camions, elle a été reconstituée au milieu des bois. Depuis elle est devenue un lieu de pèlerinage religieux ou de curiosité.

Ainsi s’est achevée cette belle journée sur cette note à la fois pittoresque et paisible : d’une église au style inattendu, dans ce décor aveyronnais, au calme impressionnant qui incite à la méditation.  

L'Eglise orthodoxe

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2016

"Sortie à Cassan et Pézenas"

Les Amis de Montagnac avaient décidé de découvrir ou redécouvrir des sites à la fois familiers et mal connus. Ils ont donc commencé par la visite du Prieuré Château de Cassan sous la conduite de Serge Sotos, le meilleur spécialiste actuel du lieu et ils n'ont pas été déçus. Leur guide à la fois passionné et largement informé sur tout ce qui touche à cet ancien Prieuré et aux anecdotes qu'il a fait naître, a tenu longuement en haleine un auditoire attentif. On a pu ainsi découvrir les trois étapes essentielles de ce monument à l'histoire parfois mouvementée : La partie ancienne du XIIe siècle dont il ne reste malheureusement que plusieurs aspects du coté de l'église ; la reconstruction importante du XVIIIe qui a effacé une grande partie des restes anciens ; enfin la partie XIXe qui a fait de Cassan un château aux nombreuses fenêtres où l'on peut admirer aujourd'hui une succession de salles que la propriétaire actuelle est en train de meubler et d'animer.

La visite s'est achevée par la vue de la terrasse et du jardin autrefois partagé entre un jardin à la française et un jardin anglais.

Les Amis de Montagnac dans la cour du château

Le temps seul a mis fin à la présentation de notre guide intarissable et passionnant qu'on doit féliciter ici pour ce travail de recherche qu'il mène sur Cassan depuis plus de vingt ans.

Après un excellent repas à Valros, la journée s'est poursuivie, l'après-midi, à Pézenas par une visite de nombreux hôtels particuliers qu'on a pas l'habitude de découvrir parce que souvent fermés, pour les protéger de visites abusives.



Visite d'un hôtel particulier avec Denis Népipvoda

Et là encore nous avons eu la chance d'effectuer cette découverte sous la conduite d'un excellent guide, Denis Nepipvoda, le grand spécialiste actuel de l'histoire de Pézenas après la disparition de ses deux éminents précurseurs Jean Nougaret et Claude Alberge dont il enrichit les recherches. Il n'était pas inutile pour nous, les voisins de la cité de Molière, de reprendre le développement de l'histoire de Pézenas des origines à l'époque actuelle, à l'aide des nombreux témoignages architecturaux progressivement mis en valeur depuis plus de cinquante ans. Si certains sont bien connus comme l’hôtel de Lacoste, d'autres le sont beaucoup moins comme celui de la famille Malibran qu'il ne faut pas confondre avec la célèbre comédienne du même nom.

La visite a été longue mais à aucun moment elle n'a été pesante tant notre guide a mis la passion à présenter une petite partie des connaissances qu'il accumule depuis de nombreuses années.

Comme il arrive souvent beaucoup de participants connaissaient Pézenas depuis longtemps à l'exception des nombreux trésors historiques qu'elle recèle. Donc merci à Denis Nepipvoda pour cette découverte à la fois souriante et documentée.

Voilà une journée très positive, largement animée par nos deux guides.

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2015

"Sortie à Fontcaude et Fonséranes"




L'Abbaye de FONTCAUDE

Pour leur dernière sortie de l'année, les Amis de Montagnac ont visité l'abbaye de Fontcaude et les neuf écluses de Fonséranes.

La matinée a été occupée par la visite de l'abbaye sous la conduite d'un guide à la fois érudit et disert. Avec lui nous avons pu découvrir l'originalité du site en même temps, que les environnements historiques successifs. Avec l'histoire de l'abbaye, nous avons parcouru les siècles grâce aux empreintes qu'ils ont laissées dans la pierre. Nichée dans un vallon de garrigues, Fontcaude doit son nom à l'existence d'une fontaine vauclusienne dont l'eau est tempérée.

Les Amis et notre guide très érudit

Elle conserve encore les vestiges de sa première construction romane de 1154, période à partir de laquelle elle a connu un grand rayonnement. Détruite par un incendie au 16ème siècle, elle a été reconstruite mais le nombre des moines a progressivement diminué et, comme pour beaucoup d'édifices monastiques, elle a été abandonnée à la Révolution. Elle conserve cependant de nombreux vestiges de sa période glorieuse comme le transept et le chevet, avec une abside centrale en cul de four, éclairée par de larges fenêtres. Nous terminons notre visite par la découverte de l'intéressant musée, établi dans les locaux de l'abbaye. Il faut ici célébrer le long travail, encore inachevé, de l'association des Amis de Fontcaude qui, peu à peu, répare les caprices du temps et des hommes pour rétablir l'antique splendeur de l'édifice. Les nombreuses et passionnantes explications d'un guide extrêmement documenté qu'il faut remercier ici, ont tenu en haleine les visiteurs pendant plus de deux heures.

Les écluses de FONSERANES

Après un excellent repas pris au bord du canal à Colombiers, les visiteurs se sont retrouvés à Béziers à Fonséranes, devant les neuf écluses du canal du Midi. Là encore nous attendait un guide documenté et passionné qui nous a fait découvrir ou préciser ce qu’a été l’aventure du canal et de son créateur Paul Riquet, né dans les environs de la ville et pourquoi pas à Montagnac ? Hypothèse hardie à vérifier. Grâce aux explications abondantes de notre guide, à la maquette précise et à la vision des écluses en fonctionnement, tout alors a paru plus clair et surtout on a pu apprécier à sa juste valeur la prouesse des 312 mètres de l'escalier permettant le franchissement d'un dénivelé de 25m qui rendait possible l'arrivée des bateaux au port de Béziers.

Le canal a été pour la ville de Béziers un souci permanent car c'était la possibilité de grande activité commerciale qui s'offrait à la ville, elle a créé un canal plus large pour les plus gros bateaux et un pont canal pour franchir l'Orb, fleuve trop capricieux qui venait perturber la navigation soit en période de pluie, soit en période de sécheresse. Malheureusement malgré tous ces efforts le commerce par cette voie a peu à peu diminué pour disparaître complètement, concurrencé par le développement de la voie ferrée. Heureusement aujourd’hui le canal, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, est devenu un lieu touristique fréquenté par des touristes du monde entier permettant à l’œuvre de son génial créateur de connaître une gloire plus éclatante.

Pour les courageux, l'après-midi s'est achevée par une promenade sous un chaud soleil jusqu'au pont canal, ouvrage qui a failli n'être qu'un aménagement coûteux et inutile.

Bonne journée agréable et instructive.

   

                             


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  2014

"Sortie à Ambrussum et Lunel"

Le pont d'Ambroix sur le Vidourle

Le 31 Mai dernier, les Amis de Montagnac ont visité le site Gallo-Romain d'Ambrussum en matinée et la ville de Lunel et son musée du livre l'après-midi. Après l'explication du plan d'ensemble qui distingue bien l'oppidum gaulois sur la colline et le relais routier romain au bord du Vidourle, la guide a emmené le groupe sur le terrain en suivant la voie romaine empierrée. Les emplacements des maisons gauloises puis romaines, le pont d'Ambroix dont il ne reste plus qu'une arche et le rempart de 650 m de long et de 5 m d'épaisseur ont tour à tour piqué la curiosité des visiteurs. Les murs des maisons accolées à cette muraille ont rappelé aux Montagnacois le site de la rue des Moulins. Une visite rapide du musée archéologique et un petit film didactique ont conclu plaisamment cette matinée enrichissante.

Après la réparation des forces perdues en matinée, par un repas aussi savoureux que solide, le groupe s'est scindé en deux. Pendant que les uns visitaient le musée du livre Louis Médard, les autres déambulaient dans les vieilles rues de l'autre cité du muscat.

Louis Médard, canut à Lyon, s'était enrichi en vendant de l'indienne bleue de Bolbec (toile de coton imprimée et colorées) à Montpellier. Protestant et philanthrope, il avait légué son immense bibliothèque à sa ville natale qui l'a installée dans son ancien hôtel de ville. Répartie selon cinq thèmes, sa collection renferme des œuvres d'une très grande valeur dont certaines possèdent une préface rédigée par le donateur qui explique ce que l'ouvrage contient de bon ou d'utile. Cette visite se termine par la présentation de l'Enfer des livres licencieux, meuble dont notre guide n'avait malheureusement pas les clés.

L'église Notre Dame du Lac à Lunel

Après la fraîcheur feutrée de la bibliothèque, retour dans la chaleur languedocienne de la ville qui n'est pas une fondation romaine contrairement à Lunel-Viel. Cette bourgade de traversée a abrité quelques foyers juifs et beaucoup de familles protestantes. La contre-réforme se manifeste dans le style de l'église baroque : pilastres, fronton triangulaire, chapiteaux antiques, grottes et chapelles surchargées attestent de la magnificence du culte catholique. La porte Notre Dame rappelle l'existence d'une première enceinte au XIème siècle. La magnifique maison gothique, dite de Philippe le Bel dans laquelle le roi n'a jamais séjourné, offre deux belles baies géminées en pierre blonde du pont du Gard. La visite se termine sur la pittoresque place voûtée des Caladons.

Dans le car du retour le Président André Nos a conclu en un petit résumé cette magnifique journée qui laissera un excellent souvenir à tous les participants.

Statue du Pescalune à Lunel

                              

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2013

"Sortie à Villeneuve les Maguelone "

Pour leur sortie annuelle les Amis de Montagnac ont choisi une journée maritime. Par un temps presque clément, elle débutait par la découverte de la cathédrale de Maguelone qui mérite bien son nom : la cathédrale de la mer. Il s'agit de l'un des plus anciens édifices religieux du département de l'Hérault, trop longtemps négligé et sauvé de la ruine par Frédéric Fabrège et sa famille et, actuellement, par les Compagnons de Maguelone. On découvre de loin la presqu'île sur laquelle il est bâti. Autrefois une île, il offrait, vue de la mer, un aspect austère et sur la défensive face aux dangers qui le guettaient. Aujourd'hui, Maguelone présente au visiteur un ensemble roman, dépouillé et solide, que le temps ne semble pas avoir effrité.

Après cette visite enrichissante, le groupe prenait la direction de Sète, avec toutefois un arrêt à Frontignan où un excellent repas l'attendait.

L'après-midi s'est passée à Sète, d'abord à l'espace Brassens où une présentation de la vie et de l'œuvre du poète, judicieusement présentée et très documentée a éveillé bien des nostalgies chez les visiteurs, ici aussi l'arrêt fut long.

Ensuite changement de décor avec la montée au Mont Saint Clair et à ses deux vues panoramiques impressionnantes, celle des Pierres Blanches et celle de Notre Dame de la Salesse. Le vent s'est montré raisonnable nous permettant de découvrir Sète et notre petite région vues d'en haut.

Enfin une traversée touristique de Sète, permettait de terminer agréablement cette journée pleinement réussie.